Avec cette pandémie, peu d’albums sont sortis ces derniers mois. Beaucoup d’artistes ont préféré repousser leurs sorties à la fin de l’été, voire à l’année prochaine.
Mais ça ne veut pas dire qu´il n’a rien eu d’intéressant en musique dernièrement. Déjà, la création de ce site, c’est pas mal, et quand même quelques disques comme I Love The New Sky, de Tim Burgess.
Tim Burgess est surtout connu pour avoir fait partie des Charlatans, au tout début des années 90. Originaires de Norwich, ils faisaient une musique très proche de celle des Stone Roses, et firent partie d’un genre appelé "baggy" qui se transformera plus tard en britpop. Malheureusement, ils n’eurent pas un énorme succès, ce qui explique que je n'aie écouté aucun de leurs albums, ni les autres de Burgess. En fait, je l'ai connu grâce à ses "Listening Parties" sur Twitter. Mais vous savez comment on est ici, on a pas peur du risque, alors on y va.
Le nouvel album de Tim Burgess est sorti le 22 mai dernier. Il a eu de très bonnes critiques, et ça se comprend, car c'est un très bon album.
La pochette, pour commencer, le montre avec sa coupe de cheveux bien à lui et de la peinture blanche sur les joues et le menton. Le titre de l'album est très difficile à lire, car écrit avec différentes polices un peu étranges.
C’est un disque résolument pop-rock. On retrouve beaucoup de piano, de cuivres et de violons sur les morceaux, et ça se marie très bien avec la voix de Burgess, et ses paroles rêveuses et contemplatives. Si vous cherchez un peu de positivité, ce sont les 53 minutes qu’il vous faut.
Parmi les morceaux qui ont retenus mon attention (quasiment tous en fait), le tout premier "Empathy For The Devil" est particulièrement réussi. La rythmique fait un peu penser à "Boys Don’t Cry" au début, mais très vite, le morceau trouve sa propre originalité. Ensuite "Sweetheart Mercury" avec son synthé est un peu plus joyeuse. C’est le genre de chansons qui se fredonnent, dont on sifflote la mélodie, et qui aurait du être un tube dans un monde parfait.
Le disque continue avec "Comme D’Habitude". J'ai vérifié, ce n’est pas une reprise de Claude Francois. Mais c’est un morceau plus lent que les précédents mais pourtant plein d’énergie.
Les morceaux suivants sont un peu moins intéressants : "Sweet Old Sorry Me" est assez classique, et "The Warhol Me" manque un peu de fond, malgré la superbe voix de Burgess.
"Lucky Creatures" fait très West Coast, avec des violons omniprésents, et "The Mall" possède un son un peu jazzy assez intéressant.
Mais l’album redevient excellent avec "Timothy" très bonne chanson autobiographique, et la mélancolique "Only Took A Year".
"I Got This" est très joyeuse est positive : en gros, ne désespère pas car tu vas y arriver. Et ça va très bien avec le disque.
Ensuite, "Undertow" est plus triste et calme, et contraste avec le morceau précédent.
L’album se termine en beauté avec "Laurie", un vrai travail d’orfèvre, un hymne pop-rock super bien produit, et c’est une des meilleures de l’album.
En résumé, c’est un album pop, oui, mais complexe. Mais pas dans le mauvais sens : c’est beau de complexité, et très accessible. Et la dernière phrase de "Laurie" résume bien le message du disque : All that is important is that you’re still dreaming. Oui, Tim, on rêve encore.
Tim Burgess - I Love The New Sky, disponible via Bella Union en physique et sur les plateformes de streaming.
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