Ah, ça faisait longtemps que l’on avait pas eu de nouvelles de la part de notre groupe australien préféré ! Six ans qu’on attendait un nouvel album, et là, venu de nulle part, débarque Power Up. Et ils ont mis le paquet sur toute la communication internationale autour de ce disque, avec des affiches tout autour du monde, accompagnées de posts intriguants sur les réseaux. Voyons voir, non, écoutons voir, si ça en valait tant la peine. Review !
Sous une pochette sans surprise se cache un album sans surprises : Power Up, en quelques mots, c'est du pur AC/DC. Des titres qui claquent (Money Shot, Kick You When You're Down), des solos ultra-efficaces (Shot In The Dark), et surtout des riffs. L'album s'ouvre sur le tendu Realize, se conclut sur le rétro Code Red, et entre les deux, des refrains fédérateurs, une batterie qui claque et de la distorsion à foison. La majorité des compositions datent de l'époque Black Ice, en 2008, et ont été écrites par feu Malcolm Young, le guitariste rythmique du groupe. Black Ice (très bon) avait une ambiance très 70s et tentait de recréer le son qui avait fait la renommée d'AC/DC avant leurs errances des années 80, mais ce nouveau disque, lui, se situe entre modernité et tradition, entre bourdonnement 70s et rock cinglant des années 90, offrant autant des chansons nerveuses rappelant glorieusement les débuts que de complètes inutilités carrément oubliables.
Dans ces inutilités, on trouve les deux premiers morceaux (Realize et Rejection, sympathiques sans plus, malgré des refrains très entrainants) Wild Reputation, qui rentre par une oreille et sort par l'autre (un peu dans le style Powerage, en moins bien), ou System Down qui ne se cache pas d'être un filler dépourvu d'intérêt, on sent que même le groupe n'y croit pas. Mais d'un autre côté, on trouve de vrais hymnes de stades sur Power Up : pour commencer, Shot In The Dark, un riff génial et un très bon amuse-bouche. Mais maintenant, on veut le plat de résistance ! Et il arrive : quatre morceaux ultravitaminés et taillés pour être repris en choeur par les foules : d'abord Through The Mist Of Times et son refrain fleurant bon les années 80. Je ne sais pas pourquoi, mais le feeling est différent, il y a quelque chose dans le rythme qui le démarque des autres... assurément un des meilleurs. Sans transition, il est suivi par Kick You When You're Down, qui réveille clairement tout le monde. La production est particulièrement réussie (sur tout le disque aussi, merci Brendan O'Brien !), l'équilibre est parfait : du AC/DC comme on en fait plus, vraiment réussi. Witch's Spell est légèrement moins impressionnant, mais balance tout de même pas mal, et surtout, surtout, il y a Demon Fire. Alors, là, c'est vraiment du très bon, ça y est, le morceau sauve tout l'album. Là, ils nous offrent exactement ce que l’on attend d'eux. Pas de temps morts ou de mollassitude, un ping.-pong vocal irrésistible de la part de Brian Johnson... les australiens mettent le feu !
Alors que retenir de tout ça ? Eh bien, c'est un vrai 50/50. Six et six, l'album se divise entre oubliable et excellent. J'imagine que ce n'est pas ce qu'on attendrait d'eux, mais pourquoi le groupe ne se risquerait t-il pas dans un autre style, pour une fois ? Pas de la techno, bien sûr (s'il vous plaît, non) mais peut-être quelque chose de moins basique... Que donnerait AC/DC à la sauce acoustique ? Ou dans un rock un peu plus alternatif ? Mais j'imagine qu'on ne le saura jamais. De toute façon, ce qui compte vraiment c'est que le groupe soit toujours là, infatigables et sans relâche. Et on espère, après avoir enterré le Covid, entendre un jour ces quelques excellents morceaux en live !
AC/DC - Power Up, disponible via Columbia
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