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Beautiful things, suspended in dreams : l'interview de Tim Burgess

Son dernier album, son groupe légendaire des 90s The Charlatans, ses souvenirs d'enregistrement, ses Listening Parties : on a interviewé le génial musicien anglais Tim Burgess, à l'occasion de la sortie de son nouvel EP. Et comme on est sympathiques, on vous partage cet entretien.




Tim, vous venez d'annoncer un nouvel EP, Ascent Of The Ascended, qui va sortir le 27 novembre. Quelle est son histoire ?

Eh bien, j’aimais vraiment mon dernier album, et peu après la fin de l’enregistrement, je suis retourné en studio avec quelques autres morceaux. Sur l’un deux, Yours. To Be, Charles Hayward du groupe This Heat jouait de la batterie. Et il y avait un autre morceau, que j’avais travaillé pendant pas mal de temps. Je trouvais que ces deux chansons se complétaient vraiment. Ça venait à un moment particulier de nos vies. Et avant que le confinement ne commence, j’avais enregistré quatre chansons à New-York, et j’ai trouvé qu’elles aidaient vraiment l’EP à avoir quelque chose de fort. Donc, c’est ça l’histoire.

L'atmosphère de travail est-elle différente à New-York, plutôt qu'en Angleterre ou ailleurs ?

Le groupe répétait , et on était tous heureux d’être à New-York. C’était assez étrange, parce que tout commençait à fermer, vous voyez. C’était avant le vrai confinement, mais seulement quelques jours avant... Mais on était vraiment heureux d’être là-bas, et de jouer les chansons de ce disque, qu’on trouvait déjà génial.

Le morceau phare de cet EP est donc Yours. To Be. Quelle a été votre inspiration ?

J’adorais l’idée d’aller à une fête, et de partir au petit matin. Le soleil se lève à peine, on est avec des gens que l’on aime… démarrer une nouvelle journée et laisser la veille derrière soi. C’est plein d’optimisme.

L'autre nouvelle chanson, The Ascent Of The Ascended, est assez expérimentale. Comment vous est-elle venue à l'esprit ?

C’est un peu niais à dire, mais j’aime beaucoup la deuxième face de Abbey Road, des Beatles. C’est parce que c’est une sorte de medley, et je voulais faire une chanson en medley. Je l’aime beaucoup, je ne sais pas si c’est proche de ce que je voulais, mais j’en suis très heureux ! Les couplets changent, la coda continue encore et encore, et... c’est une chanson de six minutes trente ! J’en suis content, ce n’est Abbey Road, mais… [rires]

Vous avez écrit ces deux nouvelles chansons en même temps que le reste de l'album ?

Non... peut-être un peu après. L’ambiance est différente, un peu plus détendue.



On trouve aussi trois nouvelles versions de chansons issues de votre dernier album. Pourquoi avez-vous décidé de les ressortir seulement 4 mois après leur sortie initiale ?

L’idée était de sortir le contenu des sessions que nous avions fait à New-York, et de documenter la période que nous vivions, vous voyez. J’étais content du résultat des sessions, et ça me semblait bien.

Et cette version 2020 de The Only One I Know, le hit des Charlatans, comment l'avez-vous réimaginé ?

Je voulais le jouer en concert, j’espère que les autres membres des Charlatans sont d’accord [rires]! Mais il n’y a qu’un seul groupe qui puisse le jouer tel qu’il est, donc on a dû le déconstruire. On pensait que quelque chose dans le style des Silver Apples pouvait nous aider… oui, Silver Apples et Neu!, peut-être. Can était également une influence, ce genre de longues jams...

Le groupe célèbre ses 30 ans de carrière cette année...

Les Charlatans ? Oui. On avait des projets, mais évidemment...

Et une édition anniversaire du deuxième album du groupe Between 10th and 11th est sortie il y a quelques mois.

Oh, eh bien, beaucoup de choses se passent et beaucoup de choses sortent, mais rien n’est vraiment célébré comme les gens le voulaient... mais ce n’est pas grave. Les Charlatans ont toujours été assez discrets, de toute façon.


Tim et les Charlatans dans les 90s



Vous aviez prévu de faire une grande tournée, quelque chose comme ça ?

Oui, ça devait être cette année. Ce n’est pas encore annoncé, mais du coup ce sera l’année prochaine, normalement. Maintenant, j’espère que ma tournée solo pourra se faire bientôt...

Oui, votre tournée anglaise démarre en avril prochain...

J’espère, je l’espère vraiment.

Quelles sont les chansons que vous vous réjouissez le plus de jouer ? Vous avez déjà une setlist de prête ?

J’aime beaucoup jouer Lucky Creatures, et aussi une chanson qui s’appelle The Mall.

Ah oui, celle-là est sur l'EP...

Oui, j’aime bien faire celle là, elle est chouette et je joue de la guitare au milieu... en plus de ça, il y a quatre chansons ou je vais chanter et je jouer de la guitare en live, ce qui est une première pour moi [rires] ! Sweetheart Mercury, Empathy For The Devil, c’est agréable de pouvoir faire ça.

Bon, parlons un peu de votre nouvel album, I Love The New Sky. Quelles ont été vos influences ?

Hum.. Eh bien, j’ai des tonnes d’influences. J’ai quelques disques ici [prend sa pile de vinyles]. Je ne sais pas s’ils m’ont vraiment influencé, mais j’écoute beaucoup d’albums, donc... il y a Ghostface Killah [Supreme Clientele], un peu vieux mais c’est un classique, Jonathan Richman [I, Jonathan]... un groupe qui s’appelle The Associates, vous les connaissez ?

Non, je ne connais pas...

C'est un groupe Écossais... [cherche dans ses vinyles], voilà, encore du Associates… Oh, ça c'est un super album, je l'écoute beaucoup. Ça s'appelle Sad About The Times [Various Artists], c'est sur un label qui s'appelle Mexican Summer. C'est vraiment bien, un peu pop psychédélique des 60s... Ça, c'est Armand Schaubroeck [I Came To Visit But I Decided To Stay]. Je l'ai découvert par Julian Cope, il a écrit un livre du nom de Copendium (2012), et dans ce livre, il y a tous ces disques complètement fous. C'est là que je l'ai découvert. [cherche encore dans sa collection]… donc vraiment beaucoup de choses ! Je n’essaie pas vraiment d’interpréter, j’aime juste écouter des disques et trouver des trucs intéressants. Et puis je suis pris dans l’ambiance, et je me dis : "Oh, je vais prendre ma guitare acoustique", et essayer de mettre des accords ensemble, quelque chose comme ça [rires] ! Mais ce n’est pas toujours ça, parfois je ne fais qu’écouter !

Et il parait que Tapestry, de Carole King, est un de vos albums préférés ?

Oui, il n'est pas dans cette pile,mais Carole King est juste ma préférée. Elle est vraiment, je veux dire... Je ne l'écoute pas tout le temps, mais c'est une songwriter incroyable, et j'aime particulièrement cet album qu'elle a fait sous le nom The City. Elle a déménagé à Los Angeles, fait ce disque avec quelques amis, et c'est vraiment sublime… Carole King, et j'adore Paul McCartney, et Brian Eno, tous les classiques… [prend un vinyle] eh bien, Paul McCartney, The Wings, voilà [Back To The Egg].



Ah oui, j'aime beaucoup celui-là...

Oui, il est bien. Il y a aussi Kate Bush, vous voyez, tous les classiques des 70s… et des choses de tous les jours, les chansons que font mes amis. Je ne suis pas difficile, j'aime à peu près tout [rires] !

Votre album de 2018 As I Was Now est assez électronique, sur I Love The New Sky vous avez voulu revenir à quelque chose de plus classique, plus organique ?

Oui, pour As I Was Now, j'ai pensé qu'il serait considéré comme un album de post-punk, et si je devais le décrire, quasiment progressif. J'avais aussi fait un disque d'électro avec Peter Gordon [Same Language, Different Worlds], et cet album de country gospel, avec un son de Nashville [Oh No, I Love You] avec Kurt Wagner de Lambchop… donc j'aime toutes sortes de choses.

Vous aimez expérimenter, avez-vous une idée de ce que votre prochain projet sera ?

Eh bien, je vais enregistrer en Novembre, j'espère, encore aux Rockfield Studios [Pays De Galles] ou j'ai fait le dernier album… Je vais juste enregistrer quatre morceaux et voir ou est ce que ça m'emmène. Je pense que j'ai cinq chansons, mais quatre dont je suis vraiment heureux. Donc c'est ça l'idée, le faire et voir dans quelle direction on va. Ce ne sera pas la même chose, car ça ne peut pas être la même chose !

Ces chansons ont été écrites pendant le confinement ?

J'ai trouvé assez difficile, d'écrire pendant le confinement. J'ai fait beaucoup d'autres choses, les Listening Parties, beaucoup d'interviews pour I Love The New Sky… Mais vu que le monde s'était arrêté, je ne sais pas, mon imagination s'est figée.

Ca ne vous a pas vraiment inspiré...

Non, pas vraiment. J'ai parlé avec des amis qui étaient dans la même situation que moi, mais aussi à des amis qui surfaient sur cette vague, vous voyez, qui écrivaient des doubles albums, des choses comme ça [rires] ! Mais pour moi, vu que je venais de terminer un disque, ça me prend de toutes façon un moment pour recommencer à écrire. J'ai assez de travail pour l'instant, donc...

Oui, car pendant le confinement, vous avez commencé à organiser des Listening Parties sur Twitter ! Vous pouvez expliquer comment ça s'est fait ?

Ça faisait à peu près dix ans que je faisais ça pour les albums des Charlatans. Peut-être trois ou quatre fois pour chaque, parfois plus... mais quand le confinement a commencé, je me suis dit qu'il fallait que je les refasse tous.C'était un petit truc, les gens aimaient bien. J'ai annoncé que j'allais en faire une par semaine environ, et Dave Rowntree [batteur de Blur] m'a contacté et m'a dit qu'il voulait en faire une, Alex [Kapranos] de Franz Ferdinand voulait aussi, et d'un coup, la première semaine était plus ou moins remplie ! L'idée, c'était d'en faire une par jour...

Et maintenant c'est même plus...

Ouais, au bout de trois semaines j'en faisais déjà trois par jour, le week-end cinq par jour... ça a duré pendant des mois, et c'était génial, vraiment ! Tout le monde était intéressé.

Les gens et les artistes apprécient vraiment !

Absolument, tout le monde apprécie ! je pense même que certains artistes qui n'étaient pas très sûrs de le faire au début sont devenus des ambassadeurs, et ont participé à cinq ou six Listening Parties ! Et il y a des groupes que je ne m'attendais pas à aimer que j'ai vraiment adoré !

Vous avez eu des surprises ?

Eh bien, il y avait des groupes dont je ne connaissais vraiment rien. Par exemple, pendant ma jeunesse, je n'écoutais pas du tout Spandau Ballet, même s'ils étaient numéro 1 dans le monde entier. Moi, j'étais dans New Order, j'étais dans The Cure, Echo And The Bunnymen… et Spandau Ballet était un peu hors de mon champ, vous voyez. Mais quand j'aie écouté leur album True, avec Gary Kemp [guitariste du groupe] qui faisait la Listening Party, ses histoires m'ont vraiment soufflé. Rien que l'idée qu'a 23 ans, il vivait dans un logement social avec sa mère et son frère, et c'était son seul public. Et il écrit cette immense chanson que tout le monde connait maintenant. Ce genre de choses m'ont vraiment épaté...

Il y a quelques semaines, vous êtes grimpé dans les tendance Twitter, pendant la Listening Party des Smiths avec le hashtag #TheQueenIsDead ! Ca a causé un petit scandale...

[rires] Un scandale, eh bien… J'aime m'amuser, évidemment. C'est peut-être bien le meilleur des Smiths, mais certaines personnes se sont apparemment inquiétés pour la fabuleuse monarchie britannique. J'aime bien jusqu'a ça a été !



De toutes les Parties que vous avez faites, vous avez une préférée ?

Elles ont toutes été incroyables. Mais je dirais… avec Wendy Smith de Prefab Sprout, c'était incroyable, parce j'adore cet album Steve McQueen et j'adore aussi Wendy, donc il y avait beaucoup d'émotion. En plus, les premiers groupes étaient tous des gens du coin, donc quand Wendy est venue, ça a ajouté une nouvelle dimension, et, ça a donné, disons, quelque chose que l’on avait pas encore expérimenté… Et je serai toujours fan de New Order, Stephen Morris [batteur du groupe] est une de mes personnes préferées. Ses Listening Parties pour Technique, Low-Life et Power, Corruption and Lies étaient juste sensationnelles.

Kevin Rowland qui faisait Dexys Midnight Runners, c'était génial aussi, parce que Dexys est un énorme groupe anglais et il y a toujours eu au moins huit personnes dans chaque line-up, et il y en a eu au moins cinq ou six différents. Donc il a fait venir tous les gens qui étaient impliqués dans les albums, et c'était juste...

Et ce sont des histoires géniales...

Exactement, et il y a beaucoup d'émotion aussi. Donc celles-là étaient incroyables, mais il y en a eu beaucoup d'autres.Vous savez, il y a eu une période pendant à peu près six semaines où chaque Listening Party de 19 heures se passait avec des jeunes artistes, et ça me faisait vraiment plaisir.

Vous avez fait découvrir certains artistes !

Oui, faire entendre aux genre des choses qu'ils ne connaissaient pas avant, vous voyez, c'était génial aussi.

Donc vous pensez continuer à les faire indéfiniment ?

Il n'y pas de règles, vous savez, personne ne me force à les faire. Je n'en ai pas ce soir, je crois que la prochaine, c'est Lol Tolhurst [ancien batteur de The Cure] qui va faire Seventeen Seconds samedi prochain, c'est une grosse soirée. Après, il va y avoir beaucoup de choses, mais cette semaine a été assez calme. Mais c'est parce que je faisais autre chose, j'ai tourné une vidéo...

Oui, j'ai vu ça sur vos réseaux sociaux...

Oui, j'ai fait un clip pour un des morceaux, et j'ai aussi fait de la télé, je suis apparu sur une chaîne de télé, donc j'ai été occupé [rires] ! Je reviens très bientôt !

Vos albums solo sont assez différents de ceux des Charlatans. Vous travaillez différemment quand c'est vos propres disques ?

Non, pas vraiment, je crois que je fais toujours la même chose.

Vous commencez avec les paroles ou la musique ?

La musique et la mélodie, et puis les paroles. Je trouve, disons, certains mots qui se goupillent bien avec certaines parties de la chanson… Je fais plus ou moins toujours ça quand c'est mes propres morceaux. Si je partage mes idées avec Mark [Collins, guitariste des Charlatans], il va forcément avoir une opinion. Et puisque c'est un groupe, on essaie d'orienter la chanson dans une direction qu’on aime tous les deux. Après, on doit aussi prendre en compte l'avis de Martin [Blunt, bassiste] et de Tony [Rogers,claviériste], et tout le monde. Si Martin et Tony ont un morceau, j'essaie de chanter par-dessus. Donc c'est comme ça qu'on écrit… ça marche toujours mieux quand on est tous ensemble dans la pièce. Et au début, c'est toujours des jams.

Et ensuite ça devient des chansons...

Oui, quelque chose de plus écrit. Ça change beaucoup, mais c'est toujours assez génial quand on est tous ensemble.

Donc un nouvel album des Charlatans pourrait arriver bientôt ?

Peut-être… je n'ai encore rien entendu à ce sujet [rires] ! Pour le moment, on a beaucoup d'archives que nous allons partager avec les gens. Des rééditions, un album de hits, des choses comme ça... et des choses qui n'ont jamais été entendues avant, qui vont sûrement sortir. Ça devait être cette année, mais maintenant ce sera l'année prochaine , j'espère. On n'a encore rien organisé, parce que c'est trop flou,avec le Covid et tout le reste… mais on a bientôt terminé la tracklist, il faut juste une pochette maintenant [rires] !

Avez-vous des artistes avec qui vous aimeriez travailler mais vous n’en avez pas encore eu l’occasion ?

Oui, tout le monde, j’aimerais travailler avec tout le monde [rires]. J’aimerais… [silence] Eh bien, j’aime bien Ariel Pink, j’aimerais collaborer avec lui. Il fait du très bon travail avec d'autres musiciens, c'est toujours excellent… Mais toutes les choses dont je rêve sont probablement impossibles : Peter Gabriel, Kate Bush… il n'y a aucune raison pour laquelle on devrait travailler ensemble, mais si on me le demande...


Pourquoi pas !

Exactement ! Je pense que je pourrais faire beaucoup de super chansons avec beaucoup de gens.


Pour préparer cette interview, j’ai écouté tous vos albums...

Oh mon dieu ! Eh bien, je suis désolé pour ça [rires].


Et particulièrement sur le disque Oh No I Love You, vous alternez entre des chansons joyeuses, et des ballades plus mélancholiques. Qu’est ce qui est le plus intéressant à écrire pour vous ?

Hum… [silence] Sur cette album, je pense que A Case For Vinyl a un son complètement incroyable.


Oui, celle là, c’est vraiment quelque chose...

Oui, vraiment . C’était une collaboration entre moi et Kurt Wagner, en fait comme tout l’album... je ne sais pas, la façon dont ça s’est transformé m’a vraiment soufflé, pour être honnête. L’anecdote à propos de ce disque, c’est que nous avons enregistré toutes les chanson rapidement et toutes les chansons lentement.

Donc il y a deux versions de chaque chansons ?

Ouais, deux versions de chaque chanson, et on garde celle qui marche le mieux. J’ai fait ça avec neuf chansons, mais pour The Doors Of Then… Je n’arrivais pas à la faire correctement. Le dernier jour, tout le monde était rentré chez soi, et j’ai pensé : "J’ai neuf chansons que j’aime, et une chanson que je ne suis pas sûr d’avoir réussi". Je traînais avec cette légende de Nashville, R. Stevie Moore, et j’allais souvent chez lui, et je me suis dit : "Pourquoi je n’essaie pas de faire ce morceau avec lui ?". Et il a tout joué, plus ou moins [rires]. C’est devenu un single, la plus grosse chanson de l’album ! Bon, je n’ai pas répondu à votre question, car qui sait comment les choses vont tourner...


Quand vous écrivez, vous ne savez pas tout de suite si elles sont rapides ou lentes ?

Pas toujours. Enfin, je veux dire, parfois on a une idée et c’est plus ou moins là, mais sur Oh No, I Love You, tout ce que je savais, c’est que je voulais faire un disque à Nashville, et je voulais des éléments de gospel, des éléments de soul, des éléments de country... Mais je ne voulais pas que ce soit juste un album de country [rires] !

Un peu de tout...

Oui, un son de Nashville, vous voyez. Et je voulais m’immerger dans la communauté, traîner avec des gens du coin. R. Stevie Moore était quelqu’un avec qui j’aimais beaucoup parler sur Facebook, peut-être Myspace à l’époque [rires] ! Et je suis devenu très ami avec lui...


Vous ne le connaissiez pas avant les sessions d’enregistrement ?

Seulement sur internet. Quand j’enregistrais en studio, on travaillait de 10h du matin à 16h. Après, j’allais passer la soirée avec Stevie, il vivait à à peu près 30mn du centre-ville. Donc on ne faisait que manger des pizzas avec Stevie ! [rires] On parlait de musique... et ça a vraiment croché, vous voyez. J’ai du le payer plus que les autres, bien sûr [rires]. Mais ça valait le coup !


J’ai une dernière question : si vous deviez choisir, quel est votre album favori de tous les temps ?

Hum… [silence] je n’en connais aucun [rires] ! Hum, il y a un disque vraiment super d’Alice Coltrane que j’ai acheté l’autres jour... [cherche dans ses vinyles] Où est il ? Non, ce n’est pas celui-là... Je n’ai pas vraiment d’album préféré. Je veux dire, c’est peut-être Power, Corruption and Lies, de New Order, mais… [prend un vinyle] Je pense qu’en ce moment, ça doit être ça : Radha-Krsna Nama Sankirtana, Alice Coltrane. Ça vous emmène dans quelque chose, là ou tous les autres disques ne vont pas. Et si vous voulez un album tout récent… [il montre Cult Survivor, de Sofie].



C’est sorti cette année ?

Ouais, c’est sorti cette année sur le label Stones Throw... vraiment génial, des paroles géniales. Mais mes favoris ne seront pas les mêmes demain.


On peut poser cette question tous les jours, et la réponse change...

Oui, ça change en permanence. Que voulez-vous, j’adore les disques !

 

Le nouvel EP de Tim Burgess Ascent of The Ascended sort le 27 novembre.

Le nouvel album I Love The New Sky disponible maintenant via Bella Union.

 

Remerciements à Christophe Goffette, Claire Braun et bien sûr Tim Burgess.

 

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