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Photo du rédacteurLorenzo Inno

Studio Tour : Electric Lady, New-York

Dans le premier épisode des Studio Tour nous étions au Canada, au Québec plus précisément. Dans celui-ci, nous franchissons la frontière et nous tapons sur notre GPS : 52 West 8th Street, Greenwich village, Manhattan, New-York City. Bienvenue aux studios Electric Lady.


Avant d’être un studio d’enregistrement, on trouvait ici le Generation Club, et qui tombait en ruines. En 1968, c’est une légende du rock qui le rachète : James Marshall Hendrix, plus connu sous le nom de Jimi, qui avait souvent joué dans le club quelques années auparavant. A cette époque, Hendrix cherche désespérément un studio, mais il ne voit ce rachat que comme un simple investissement jusqu’à que son manager Michael Jeffery ne lui souffle l’idée d’en faire son nouvel espace d’enregistrement. La construction est un beau bordel : Hendrix et Jeffery prennent un crédit auprès de la Warner, les permis de construire sont retardés, l’immeuble est inondé... bref, au bout de deux ans, les studios sont prêts. L’aménagement est confié à l’architecte John Storyk, qui se charge de mettre au point sur demande de Hendrix, un jeu de lumières et de couleurs pour booster sa créativité tandis que l’artiste-peintre Lance Jost peint la plupart des murs avec des fresques colorées et psychédéliques. La pendaison de crémaillère se tient le 26 août 1970, et Jimi Hendrix utilise ensuite son tout nouveau studio uniquement pendant les quelques jours qui le séparent de son ultime vol pour Londres. C’est là-bas que s’éteindra la légende le 18 septembre à l’âge de 27 ans.


Jimi, l'ingénieur Eddie Kramer et le manager du studio Jim Marron, juin 1970


Mais le Studio continua d’exister : d’abord Led Zeppelin en 1972 pour Houses Of The Holy, puis Stevie Wonder ou encore David Bowie accompagné de John Lennon pour le single Fame en 1975, les Stones et le grandiose Some Girls en ‘78 et même Patti Smith avec l’immense Horses. Le plus célèbre des albums d’AC/DC y fut en partie enregistré : Back in Black et sa production parfaite,bien sûr, en 1980, entamant une décennie que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du studio : des dizaines d’artistes venaient profiter de l’ambiance de "la maison de Jimi".

À partir des années 1990, la Dame Électrique élargit ses horizons et s’ouvre au RnB, au rap et à la pop, accueillant entre autres D’Angelo, The Roots et le collectif The Soulsquarians. Plus tard, il y aura Kanye West, il y aura les Daft Punk et l’endroit perdra un peu de sa magie, même si l'âme de Jimi est encore bien présente et la qualité de la production reste véritablement exceptionnelle.


Ces bons vieux Irlandais de U2 l’utiliseront trois fois, et étonnamment, pour des albums de moins en moins bien : d’abord en 2008, No Line On The Horizon, très bon, en 2014 pour le moyen Songs of Innocence et puis la dégringolade avec leur dernier album en date, Songs Of Experience en 2017. À un moment donné, en hiver de la même année, le studio accueille quatre légendes en même temps : d’abord le groupe Interpol, qui travaille dans le studio A, et puis à l’étage, Lana Del Rey, Rod Stewart et Dan Auerbach des Black Keys, ils s'ajoutent à la looooongue liste des artistes ayant investi les studios. Sans oublier Weezer, Depeche Mode ou Blondie. Pas mal, non ?

 

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