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Photo du rédacteurLorenzo Inno

Story : Harry Nilsson

Harry Nilsson fait partie de cette catégorie d’artistes qui ont eu (et ont toujours) du succès, mais ils en mériteraient beaucoup plus. Vous avez sûrement entendu ses superbes chansons dans des films ou des séries (Reservoirs Dogs, Forrest Gump, ou la super série Netflix Space Force), mais vous ne connaissez peut-être pas sa vie, et ça tombe bien, parce qu’on vous la raconte aujourd’hui.



Harry Nilsson nait le 15 janvier 1941 à Brooklyn, aux États-Unis. Sa famille déménage à Los Angeles peu après que son père ait abandonné la famille, alors qu’il n’avait que 3 ans. Quand il atteint 20 ans, il commence à collaborer avec une maison de disque et un producteur.

Il passe ses journées en tant qu’employé de banque, mais en même temps, il écrit ses chansons et il enregistre ses musiques le soir au studio. Nilsson sort ses premiers albums en 66 et 67. Sa carrière accéléra soudainement en 1968 grâce à Paul McCartney et John Lennon ,qui diront lors d’une conférence de presse à New-York que Harry est leur artiste américain préféré, ce qui attira beaucoup l’attention sur lui. Dès le début, on sent une influence Beatles dans la musique de Nilsson (qui n’est pas influencé par les Beatles, me direz-vous), et il deviendra plus tard un ami du groupe. La même année, en 1968, sort son troisième album, Aerial Ballet. C’est dans cet album qu’apparaissent les succès et excellentes chansons que sont "One" et "Everybody’s Talkin'" (qui est en fait un reprise d’une chanson de Fred Neil datant de 1967). D’ailleurs, la mélodie de cette dernière ressemble beaucoup à celle de "I Guess The Lord Must Be In New York City". Ahah, grillé ! Mais bon, il a reçu un Grammy pour "Everybody's Talkin", donc c'est que ça marche quand même.

En 1971, Nilsson co-écrit un dessin animé pour enfants du nom de The Point! C’est bien sûr lui qui fera les musiques. Le dessin animé et les musiques auront leur petit succès, et en plus Ringo Starr prêta sa voix à certains des personnages du dessin animé.



En 1971, Harry part vivre et enregistrer à Londres. C’est là-bas qui fera l’album phare de sa carrière : Nilsson Schmilsson. C’est cet album qui contient la très rafraîchissante "Coconut". Fermez les yeux en l’écoutant, et vous vous croirez sur une belle plage de Jamaïque avec des dauphins. Mais la chanson de l’album c’est clairement "Without You", qui est franchement magnifique. Le Grammy qu’elle a remportée en 1973 dans la catégorie Meilleure Performance Vocale masculine est si mérité. D’ailleurs parlons en de sa voix : elle est très belle, mais pas extrêmement reconnaissable. Par contre, il avait une tessiture de 3,5 octaves ! Pour vous donner un ordre de grandeur, Freddie Mercury pouvait chanter sur 4 octaves, mais la voix de Nilsson ressemble plus à celle de John Lennon.

Nilsson et Lennon ont été de très bons amis tout au long de leurs vies, et Lennon produit et chanta dans de nombreux albums comme Pussy Cats en 1974 . Leur collaboration musicale fut surtout très productive lors de la période "Lost Weekend" de Lennon (c'est la période allant de 1973 à 1975, pendant laquelle Lennon se cherchait et avait rompu avec Yoko Ono. Un peu long, comme week-end).

C’est d’ailleurs à cette période que Harry perdit en capacité vocale suite une soirée trop arrosée, sur une plage. Les 3 albums qui suivront, Duit On Mon Dei (1975), Sandman (1976) etThat’s The Way It Is (1976) seront beaucoup plus relax, bien qu'assez expérimentaux (des percussions avec des couvercles de poubelles, par exemple).

En 1977, l’album Knnillssonn revient un peu plus aux sources du style de Nilsson, c’est à dire de belles et mélancoliques mélodies au piano à la guitare, souvent accompagnées de violons ou de batterie. Harry sera très chamboulé suite à la mort de John Lennon en décembre 1980. Suite à cet événement, il militera contre les armes et se produira en concert lors de manifestations (alors qu'ils se produisait très peu en live).

Après ça, il se retire de la musique, à part quelques apparitions sur des compilations, jusque dans les années 90. Alors qu’il avait à nouveau trouvé l'envie et avait commencé à enregistrer un nouvel album, Harry Nilsson décède le 15 janvier 1994 d’une crise cardiaque.

Les dernières chansons qu'il avait enregistrées, peu avant sa mort, sont sorties en 2019 sur un album intitulé Losst And Founnd


Je n'en ai pas parlé, mais la chanson "Spaceman", datant de 1971, est super, du coup voici un lien pour l'écouter.

Et de manière générale, vous pouvez écouter toute la discographie de Harry Nilsson, vous n'allez pas être déçu ! Et pour ça, on vous a mis une petite playlist, juste en bas. A la prochaine !


Playlist Harry Nilsson :


Pour commencer :

  • Aerial Ballet (1968)

  • Nilsson Schmilsson (1971)

Aller plus loin :

  • Pussy Cats (1974)

  • Harry (1968)

  • Duit On Mon Dei (1975)

  • Losst And Founnd (2019)

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